dimanche 3 novembre 2013

Ecotaxe
Depuis quelques temps, certains bretons se sont investis dans des actions violentes contre l'écotaxe.
Cette taxe, décidée en 2009 par le gouvernement Sarkozy doit être payée par les poids lourds pour financer la création de nouvelle voies non polluantes : voies ferrées, voies fluviales et pour réparer les routes abîmées par ces poids lourds.
Soyons clairs : tous ces beaux poids lourds qui roulent sur nos routes (oui, ce sont les nôtres parce que nous les payons avec nos impôts) ne participent ni de près ni de loin à leur réparation alors qu'ils sont eux largement bénéficiaires de l'utilisation. De plus, ils sont de loin les plus pollueurs : ils roulent bien évidemment au diesel dont les particules rejetées ont des effets néfastes sur la santé : cause de nombreux cancers, asthmes, allergies etc.
Alors quoi, on leur demande de participer à moins de pollution et davantage de respect de notre santé et de notre qualité de vie et ils seraient contre !!!
Nos amis bretons, suivent béatement les consignes des patrons, des lobbies du transport routier les croyant sur parole. Car qui met les camions obligatoirement sur les routes ?
  • Les agriculteurs bretons ?
  • Les pêcheurs ?
  • Les producteurs de porcs ?
Eux, pas forcément et nous avons vu qu'il y a d'autres manières de transporter la nourriture. Mais les grands groupes alimentaires, les abattoirs qui délocalisent pour que les animaux soient abattus et transformés en Allemagne, eux multiplient les transports par la route. Ils mettent des employés au chomage, lancent les uns contre les autres, se servent d'eux pour faire manifester violemment.
Et notre gouvernement se plie à des exigences qui ne font que faire recler la mise en place d'une écotaxe nécessaire pour l'ensemble de la population.


Christiane Roth-Ventrella

ps: et quand les PL vont en Allemagne, ils  paient la taxe PL!!! et ça, personne ne le dit

mardi 7 mai 2013


La fin des campagnes

Pourquoi et comment la réforme des rythmes scolaires va tuer la France rurale?

En tant que maire de Saâles, j'ai participé pendant trois ans à un projet européen INTERREG consacré à l'aménagement des terroirs ruraux et à l'économie du foncier. La motivation des maires allemands à intégrer un tel programme fut pour nous une surprise. Elle était identique pour tous: connaître les moyens par lesquels nous arrivions en France à conserver les petits commerces et surtout à garder voir à remplir nos écoles. Lors de nos multiples visites dans les communes allemandes, nous nous rendîmes compte que pour une population équivalente, leur école comptait deux à trois fois moins d'enfants. La différence par son ampleur ne pouvait se satisfaire de la simple explication de la dynamique démographique. Les maires nous la donnèrent. Au vu des rythmes scolaires allemands, le péri-scolaire proposé par les communes prend une place très importante. Or les communes rurales n'ont pas les moyens financiers pour proposer un accompagnement de la même qualité que les communes urbaines ou péri-urbaines. En conséquence, les parents avec jeunes enfants font le choix de la ville.
En France, il est une inégalité sur laquelle règne l'ormetta. C'est celle de la différence de richesse entre les communes. Les gestionnaires de communes savent que les taxes sur le foncier bâti et d'habitation servent à couvrir les charges courantes. La différence de richesse, ce sont les versements compensatoires issus de l'ex taxe professionnelle qui la crée. Depuis plus de 30 ans se développe un fossé, un gouffre aujourd'hui entre les communes. Par habitant, le rapport de l'ex TP peut aller de 1 à 40 voir plus. Concrètement, pour 1000 habitants, une commune peut toucher 10,000 euros et une autre 400,000. La péréquation existante à ce jour frise le ridicule. Elle permet de passer de 10.000 à 20.000 euros. Les communes riches ont donc la capacité de proposer de plus en plus de services de qualité attirant de fait les classes moyennes et supérieures. L'augmentation du coût de la vie qui en découle, fragilise les populations les plus précaires qui déménagent vers les territoires ruraux éloignés. Aujourd'hui, les communes les plus pauvres concentrent les populations les plus fragiles alors qu'elles sont celles qui ont le moins de moyens pour les aider. Il n'est pas rare que le montant dépensé par enfant entre une commune pauvre et une commune riche oscille dans un rapport de 1 à 10. Bref, les enfants les plus aidés sont ceux qui ont en le moins besoin.
La réforme sur les rythmes scolaires va encore accentuer le phénomène comme le montre l'exemple allemand. L'aide proposée couvre en aucun cas les frais supplémentaires et elle est de surcroît temporaire.
Si il est vrai que le rôle de la famille et particulièrement des parents est prépondérant dans la réussite scolaire des enfants, il ne peut toutefois y avoir une réforme réussie et un recul de l'échec scolaire sans une véritable péréquation de l'ancienne taxe professionnelle entre les communes.
Ce qui est une évidence pour tous les spécialistes de l'économie, de l'éducation et de l'aménagement du territoire a fort peu de chance de se concrétiser.
Car comme me le rappelait non sans cynisme mais avec beaucoup de bon sens un député « De gauche comme de droite, la majorité des députés sont des élus de communes riches ».

Jean VOGEL
maire de Saâles


GCO
Osons la vérité
«  C'est l'enfer pour circuler... 30mns pour faire 7kms... j'ai jamais vu autant de camions ailleurs » Ces paroles traduisant une exaspération légitime pourraient être tenues par un automobiliste reliant Molsheim à Strasbourg aux heures de pointe. Ces propos sont ceux d'un internaute sur le site de Ouest France il y a 4 mois et la ville concernée n'est autre que Nantes. Ils recoupent l'avis des nantais consultés « des bouchons? Beaucoup et partout » «  pas moins de 45mns à 1h30 pour 30kms aux heures de pointe ». Fort de ses 590.000 habitants, l'agglomération nantaise souvent citée en exemple dispose pourtant d'une rocade de contournement tout comme Toulouse. Le périphérique toulousain est en fait un anneau routier de 35 kms qui encercle la ville presque entièrement à 2 et 3 voies. Il existe même un site internet qui lui est consacré et qui recense tous les lieux à bouchons. Les habitants de la métropole toulousaine (700.000 hab.) interrogés parlent de 'cauchemar quotidien'. Montpellier et les 450,000 habitants de son agglomération ne sont pas mieux lotis. Il faut facilement 1heure à 1heure dix pour parcourir 35kms. Le 13 octobre 2012, « Midi Libre » titrait sur les bouchons et soulignait que la ville a grandi mais le réseau routier n'a pas suivi.
Face à la saturation des axes routiers observée dans les années 70 et 80, la plus part des grandes agglomérations françaises se sont dotées de rocades, contournement, périphérique,... .
Force est de constater que Toulouse, Montpellier, Bordeaux pour ne citer que ces grandes métropoles disposent d'un périphérique ou d'un contournement et pourtant non seulement les bouchons existent toujours mais ils sont même plus conséquents, si on se fie au classement effectué l'an passé par la société de GPS hollandaise Tomtom et repris entre autres par largus.fr.
Strasbourg n'apparait qu'à la 8è place sur 10 villes étudiées.

Ayons alors le courage de reconnaître que le GCO déplacera peut-être les bouchons mais en aucun cas ne les résoudra. Toutes les villes ont cru en des solutions simples qui n'étaient que simplistes et qui à terme n'ont jamais rien résolu face à un urbanisme anarchique et à l'absence de réflexion originelle sur l'intermodalité.

Et puis n'oublions pas qu'en France, cela fait à peine une soixantaine d'années que nous avons atteint l'auto-suffisance alimentaire. Actuellement, nous bétonnons par nos constructions et nos infrastructures la surface d'un département tous les dix ans. En 2100, près de 20% de notre territoire sera concerné. L'artificialisation des sols n'aura pas touché les Causses ni les hauts plateaux de l'Aubrac, mais le plus souvent les meilleures terres agricoles françaises. Mais que vaut la nourriture terrestre et notre indépendance alimentaire à une époque où on se nourrit de croissance et de finance?
Les contournements, rocades, périphériques étaient une solution enthousiasmante et simple du siècle passé qui n'ont jamais apporté la réponse escomptée. Car la réflexion n'a jamais été globale et n'a jamais été capable d'anticiper le moyen et le long terme.

samedi 13 avril 2013

des rythmes scolaires et du courage politique



Nous avons appris que la plupart des municipalités ont décidé de surseoir à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Or un constat édifiant est fait à chaque enquête internationale concernant nos élèves :
  • ils savent de moins en moins bien lire
  • ils savent de moins en moins réfléchir
  • ils sont ceux qui rendent le plus copie blanche .
Et ceci est dû à l'école primaire où les plus fragiles n'ont pas le temps de mettre en place les connaissances et les raisonnements nécessaires à la réussite au collège et au lycée.
Les scientifiques ont depuis longtemps étudié le rythme que doivent avoir ces enfants pour bien apprendre :
  • sur l'année : travailler 7 semaines et se reposer 2 semaines, les grandes vacances ne doivent pas dépasser 6 semaines.( c'est en partie ce qui avait été mis en place par l'ancien ministre de
    l' Éducation Nationale Chevènement dans les années 80,( cela n'a pas duré à cause des lobbys vacances)
  • sur la semaine éviter les trop grandes coupures parce que, sinon, il faudra reprendre ce qui aura été étudié, les enfants l'ayant oublié.
  • Sur la journée :importance du matin entre 9 et 11h pour les grands apprentissages (math, lecture,) reprise de l'activité du cerveau en fin d'après-midi en particulier pour les révisions : l'après-repas devant être réservé à la détente.

    Notre ministre n'est pas allé jusqu'au bout de ces préconisations . Il a simplement décidé que les enfants auraient école pendant 4 jours et demi au lieu des catastrophiques 4 journées imposées par le ministre précédent et qu'ils auraient un moment de « périscolaire » avant de reprendre les cours l'après-midi.
    Nous avons assisté à une levée de boucliers de la part des enseignants (curieux non!!!) et des parents ( encore plus curieux!!!) Voilà des gens qui n'ont pas envie que leurs élèves et leurs enfants réussissent dans l'école de la République ou alors, ils ont pour certains les moyens d'offrir des cours particuliers à leur progéniture pour pouvoir bien montrer les différences entre les enfants : les uns étant plus « intelligents » que les autres. A ceci près que l'intelligence humaine est certes diverse mais sensiblement égale et que certains enfants sont plus formatés que d'autres. Cette organisation est largement responsable de la sclérose de la société française : l' école ne permet pas à toutes les catégories socioprofessionnelles d'envoyer des enfants dans les universités et les grandes écoles. Déjà dans les années 70, le sociologue Pierre Bourdieux avait mis le doigt sur cette grosse dérive : les catégories socioprofessionnelles supérieures se reproduisent et ne laissent pas de place aux enfants d'ouvriers et encore moins d'immigrés : l'ascenseur social est en panne depuis fort longtemps.
    Et nos politiques dans tout cela ? En très grand nombre, ils ont suivi certains enseignants et certains parents d'élèves (attention, certaines associations étaient pour cette réforme) Dans certains villages où l'on avait allègrement décidé des 4 jours depuis au moins une grande décennie, les enseignants n'allaient tout de même pas changer leurs habitudes, mais réclamaient «  des petits groupes » comme si ceux-ci étaient la panacée en particulier pour l'émulation et l’entraide : ce qui est très important pour la formation des groupes-classes, mettre en place une citoyenneté du partage, apprendre la différence et le respect de l'autre.
    Que sont devenus les hussards de la République, ces premiers enseignants qui se démenaient pour la réussite des enfants qui leur étaient confiés ?
Courageusement, nos politiques ont préparé la campagne électorale de 2014 : ils ne se sont donc pas « mouillés », ils n'ont pas voulu que les élèves réussissent mieux, que les perspectives du plus grand nombre des élèves soient améliorées.

Félicitons tout ce beau monde pour leurs prises de décisions courageuses : courage, ne faisons rien !!!
cela s'appelle comment ? Clientélisme ? Notre République est vraiment malade de ces politiciens qui perdurent au fil des années et dont le seul et unique souci n'est pas l'amélioration de situations mais celui de rester vissés sur le fauteuil de leur mandat électoral.

Christiane Roth-Ventrella

lundi 14 janvier 2013

De l'éducation des enfants et par qui


Faut-il un père et une mère pour élever un enfant ?

Cela semble être une évidence pour certains mais.....
Qui a élevé tous les orphelins de la guerre de 14-18 ?
Qui a élevé, tout au long des siècles passés, tous les orphelins dans les différents instituts pour enfants délaissés, abandonnés ?: les deux sexes n'étaient jamais représentés dans les équipes éducatives.
Qui élève les enfants des femmes abandonnées, des hommes veufs ?
La liste peut être longue des enfants élevés uniquement par un représentant d'un seul sexe mais, je vais citer deux hommes, l'un,philosophe français important dans l'histoire des idées, l'autre grand romancier et poète :
  • Albert Camus élevé par sa mère et sa grand-mère ;
  • Louis Aragon élevé à peu près dans les mêmes conditions avec le mensonge en sus.
Qui ne connaît pas l'un ou l'autre dans son entourage , bien équilibré et dont l'éducation est assurée soit par un père, soit par une mère.

Alors, prétendre qu'il faut obligatoirement un homme et une femme pour éduquer un enfant est une imposture, prétendre que la femme apporte autre chose que l'homme à un enfant est aussi une imposture : c'est reléguer la femme à un rôle défini non par l'histoire mais par la bourgeoisie à partir du XIX° siècle et qui a enfermé les femmes dans ce rôle de mère qui ne se donne qu'à ses enfants et surtout qui ne pense pas, n'a pas de rôle dans la société.

L'histoire montre que rien n'indique que l'éducation d'un enfant doit être dévolu à deux personnes de sexe différent et que ce sont les sentiments et les principes des adultes qui ont le rôle de parents qui déterminent la qualité de l'éducation et l'équilibre des futurs grandes personnes.

Christiane Roth-Ventrella

lundi 10 décembre 2012

Aéroport de Notre-Dame des Landes.

Un aéroport de taille internationale pour le grand ouest ? Une idée qui pourrait sembler intéressante.
  • Pour le développement de la région au point de vue industriel
  • au point de vue commercial et même touristique......
Rappelons que les déplacements par avion sont les plus néfastes à l'environnement : consommation de kérosène, bruit aux environs de l'aéroport....

Cependant, il existe en France un nombre considérable d'aéroports et Nantes est déjà pourvue d'un aéroport de taille internationale qui peut être agrandi avec dommages moindres pour les environs. Celui de Notre-Dame des Landes serait installé dans des zones agricoles, dans des zones humides et pour le construire, on exproprie des exploitants agricoles.
N'oublions pas non plus que cette quantité impressionnante d'aéroports plus ou moins importants sert aux sociétés low-cost qui jouent sur la baisse des taxes d'aéroports, les collectivités locales sont contraintes d'augmenter les subventions et donc, à terme,c'est le contribuable qui paie.

Est-il besoin de rappeler que Nantes est reliée à Paris par le TGV et que nombre de ville de l'ouest aussi : l'allongement des lignes à grande vitesse vers Rennes, Brest, Quimper et Nantes sont prévues, et que « ce projet s’inscrit dans une perspective de développement durable. Il figure dans le programme prioritaire de 2 000 km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse, défini par la Loi Grenelle de l’Environnement du 3 août 2009. »( copié-collé du site de réseau ferré de France)
Alors, double emploi ? Est-il nécessaire de développer à tout va et dans quel but ?
Est-il nécessaire de déployer les forces de police pour une infrastructure pas forcément nécessaire et de montrer sa « force et sa détermination » en frappant sur les manifestants au demeurant pacifiques.

Quelles sont les véritables raisons qui ont poussé un homme aussi intelligent que JM Ayrault à soutenir durant tant d'années un projet aussi insoutenable?
Ce projet ne peut en aucune manière être soutenu par toute personne un tant soit peu consciente des enjeux environnementaux et économiques. Et donc, EELV ne peut que condamner un tel projet.

C. Roth-Ventrella

lundi 18 juin 2012

BILAN DES ELECTIONS législatives 2012

EELV a 17 députés (8 femmes et 9 hommes) et peut donc constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale. EELV a 10 sénateurs et un groupe au Sénat. EELV a deux ministres au gouvernement : Cécile Duflot et Pascal Canfin.

LE PS avec plus de 300 députés a la majorité absolue à l'Assemblée nationale et a donc tous les pouvoirs.

En Alsace, sur 15 députés, 13 sont UMP (11 hommes et 2 femmes) 11 sortants réélus et 2 nouveaux ; 2 députés sont PS (2 hommes, 1 sortant et 1 nouveau)
Aucun député EELV, bien que Andrée Buchmann ait frôlé l'élection à 630 voix près dans une circonscription où le nouveau découpage favorisait largement le droite UMP.
L'Alsace est toujours encore profondément à droite, conservatrice et traditionaliste....